11h-13h > La compétence interculturelle en FLE dans le contexte universitaire algérienLa compétence interculturelle en FLE dans le contexte universitaire algérienjeu 13 juil 23
Résumé : Notre atelier s’inscrit dans le champ d’études de la didactique des langues et des cultures. Aujourd’hui, l’enseignement/apprentissage des langues étrangères, en l’occurrence le FLE, revêt un aspect de cohabitation et d’ouverture sur l’Autre. L’éducation culturelle permet à l’apprenant d’avoir un œil tolérant quant aux différences culturelles et le situe dans une perspective d’acceptation, de familiarisation et d’interaction avec la culture cible. L’objectif du présent atelier est de tenter d’apporter quelques éclaircissements sur le degré de présence de la compétence interculturelle dans le programme universitaire du FLE dans le contexte universitaire algérien. Autrement dit, l’enseignement du FLE s’inscrit dans une perspective de dialogue pluriculturel, ce qui sous-entend l’existence d’une dimension culturelle étant donné la corrélation systématique entre les concepts langue/culture. La réussite de cette entreprise réside dans la complémentarité entre l’aspect utilitaire et l’aspect culturel de la langue cible. Ainsi, une langue n’est pas utilisée uniquement dans un but communicatif comme le rappelle Cuq (2003 : 42) « une langue, ça ne sert pas seulement à communiquer […] une langue ça sert tout autant et peut-être surtout à s’identifier ». Ceci revient à dire qu’au-delà des mots, toute langue est vectrice d’un ensemble de marqueurs identitaires et de valeurs socioculturelles. De ce fait, l’enseignement d’une langue étrangère devrait inclure une éducation culturelle en faisant de l’apprenant un citoyen du monde apte à s’adapter à toutes les situations et à vivre avec l’Autre. Selon Lipiansky (1998 :143) : « la conscience de soi n’est pas une pure production individuelle, mais le résultat de l’ensemble des interactions sociales dans lesquelles l’individu est impliqué ». Ceci dit, le dialogue culturel permet non seulement de découvrir une autre culture mais aussi de se reconnaître à travers l’autre. Notre atelier gravite donc autour de la compétence interculturelle en FLE au niveau universitaire, sachant que le concept « interculturel » est devenu inéluctable dans tout rapport à la langue tout en étant un objet prisé et plein d’intérêts dans les recherches actuelles qui s’inscrivent dans le domaine de la didactique des langues et des cultures. Il est à noter que la problématique culturelle et les représentations sociales ont constitué l’objet de différentes sciences, à savoir la psychologie interculturelle, la sociologie, l’anthropologie, la psychologie sociale, les sciences de la communication d’autant plus que la compétence interculturelle est proche de la compétence communicative qui consiste en l’aptitude de l’apprenant à communiquer et à faire usage de la langue cible dans des situations diverses de la vie quotidienne. Ajoutons à cela que la mondialisation et la globalisation exigent d’adhérer aux nouvelles technologies et aux relations internationales dans un monde de cohabitation et d’ouverture sur l’Autre. Nous citons à ce propos la définition de l’interculturel selon Cuq, dans son Dictionnaire de didactique du français langue étrangère et seconde : L’interculturel, en effet suppose l’échange entre les différentes cultures, l’articulation, les connexions, les enrichissements mutuels. Loin d’être un appauvrissement, comme les conservateurs l’affirmaient, le contact effectif de cultures différentes constitue un apport où chacun trouve un supplément à sa propre culture. A ce niveau-là, l’enseignement/apprentissage du FLE en Algérie devrait s’inscrire dans une vision ayant pour objectif la socialisation ainsi que la familiarisation avec d’autres représentations du monde, d’autres sociétés et par là avec d’autres systèmes de valeurs. Nous sommes amenés à aborder, entre autres, la notion d’altérité, un concept qui désigne tout rapport avec l’Autre, et la façon dont elle est conçue dans le contexte universitaire algérien dans la perspective de mieux cerner les paramètres relatifs au concept langue-culture.
Responsable :
Sara Azzedine, Institut de traduction, Université d’Oran 1, Algérie Claudia Farini , Centre de Recherche sur les Médiations (CREM) / École doctorale Humanités -Nouvelles- Fernand Braudel EA3476, Université de Lorraine |
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