11h-13h > Lier les traces du féminisme au Maghreb et au Moyen-Orient. Histoire et sociologie des actes et paroles féministes (XXe et XXIe siècles).Lier les traces du féminisme au Maghreb et au Moyen-Orient : Histoire et sociologie des actes et paroles féministes (XXe et XXIe siècles) mar 11 juil 23 Résumé : L’existence d’un travail intellectuel féminin considérable sur les questions de genre dès la fin du XIXe siècle dans le monde arabe n’a plus à être démontré. Différentes formes de féminisme ont leurs autrices. Il en est ainsi de penseuses d’un féminisme islamique avant la lettre (Nazîra Zayn Dîn), d’intellectuelles proposant, en avance sur leur temps, des critiques de la naturalisation du genre (Zaynab Fawwaz) ou de figures islamistes de proue perturbant avant le mouvement féminin des mosquées l’articulation de l’agency au progressisme libéral (Zaynab Al-Ghazali). On retrouve le féminisme en tant que concept analytique dans le contexte des grands bouleversements contemporains : modernisme et réformisme ; nationalisme et indépendance ; renouveau islamique et mouvement de la piété ; contestations sociales et révolutions. Il permet de documenter et d’offrir un regard neuf sur ces phénomènes loin des raccourcis essentialistes (religion et domination) et politiques (capacité d’agir et progressisme). Toutefois, dans l’étude de cette évolution des contextes où sont rendus les contraintes et les ouvertures, la compréhension des points d’articulation entre les différents moments examinés fait défaut. Ce panel propose d’y réfléchir : ces liens sont-ils observables ? Si oui, que nous disent-ils des transmissions des savoirs et des savoir-faire en matière de prise de paroles ou d’appropriation de contenus ? Dans le cas contraire, comment se construisent les pédagogies féminines de l’autonomie ? Auquel cas, quelles sont les notions apprises et dans quel cadre collectif s’effectue cet apprentissage ? À quelles histoires intimes (ancrage/dés-ancrage familial et social, ruptures biographiques) renvoie-t-il ? En partant de différents terrains d’enquête (Liban, Palestine, Tunisie et Maroc), l’objectif consistera à comprendre ce que des pratiques féministes (intellectuelles ou activistes) – contingence de ruptures biographiques et historiques – laissent comme traces ou ce qu’elles s’approprient du passé. Responsables :
Abir Kréfa, Université Lyon 2 Asja Zaino, Centre d’études et de recherches Moyen-Orient, Méditerranée - Cermom Mériam Cheikh, Centre d’études en sciences sociales sur les mondes africains, américains et asiatique - Cessma Chantal Verdeil, Institut national des langues et civilisations orientales – Inalco |
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