8h30-10h30 > Les écritures du crime dans la littérature arabeLes écritures du crime dans la littérature arabe mer 12 juil 23
Résumé : La critique littéraire a longtemps considéré le genre policier arabe comme inexistant. Ce genre serait « étranger » à la littérature arabe. Prenant le contre-pied de cette affirmation, l’atelier proposé cherchera à montrer les enjeux de l’écriture du crime que cela soit à l’époque classique, ou à l’époque moderne et contemporaine, dans une perspective à la fois littéraire, historique et sociopolitique. Pendant la période classique, un large corpus fait état d’énigmes policières ou d’enquêtes judiciaires avant la lettre, mettant en exergue la figure du chef de police ainsi que les notions de justice et de châtiment (Intervention E. Rébillard). La codification du genre au début du XXe siècle européen, focalisée sur la rationalité de l’enquête, a contribué à sa marginalisation à l’orée de la renaissance culturelle arabe. Une tendance qui fléchit avec l’évolution du champ culturel et littéraire arabe à l’époque contemporaine (Intervention K. Ghosn). Des romanciers célèbres dont les œuvres sont considérées comme canoniques et appartenant à la littérature blanche n’ont pas moins expérimenté le genre policier noir. Ghassan Kanafani, Naguib Mahfouz ou Elias Khoury par exemple ont subverti les procédés de l’écriture policière pour dire l’échec et l’absurde auxquels sont acculées les sociétés arabes (Intervention B. Tadié). Le Maghreb n’est pas en reste. Les romans noirs de l’écrivain tunisien Kamāl al-Riyāḥī illustrent cette tendance subversive du roman noir qui devient une expérience du désenchantement et un outil de critique sociale et politique. (Intervention N. Jegham) Responsable :
Rébillard Eugénie, IFPO-Beyrouth Tadié Benoît, Université Paris Nanterre Najeh Jegham, Nantes Université Ghosn Katia, Université Paris 8 |
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