8h30-10h30 > Documenter, échanger et penser les enjeux théoriques, méthodologiques et éthiques des SHS en temps de contestation politique (1/2)mer 12 juil 23
Résumé : Les mouvements de contestation ont toujours fait l’objet d’une importante production scientifique en SHS et depuis 2011, on assiste à la multiplication des projets de recherche sur ce qui a été appelé les révolutions arabes. Si les études politiques insistent sur la nature contestataire de ces mouvements et les reconfigurations institutionnelles et partisanes qu’ils engendrent, la littérature sociologique et anthropologique démontre plutôt comment des phases de contestation politique participent de manière importante à la construction des identités sociales et au réagencement du pouvoir au sens large. En dépit de ces différences d’approche, les chercheur.e.s en SHS travaillant sur des mouvements de contestation s’accordent sur la difficulté de trouver des clés de lecture et des méthodes appropriées pour étudier la complexité des dynamiques sociopolitiques déclenchées par des processus révolutionnaires. De plus, quelle que soit l’approche théorique et méthodologique adoptée, la nécessité d’enquêter empiriquement sur ces dynamiques par une recherche de terrain, dans des contextes particulièrement difficiles et instables, demande souvent un repositionnement épistémologique et éthique des chercheur.e.s vis-à-vis des mouvements sociaux étudiés. 4 Projets de recherche portant sur ces dynamiques révolutionnaires participent à ces deux panels : l'ANR – Thawra-sur: “Thinking Alternative world across Sudanese Revolution” l’ERC – DREAM: “DRafting and Enacting the Revolutions in the Arab Mediterranean. In Search for Dignity – from the 1950's until today” l'ERC – Lived AR : “The subsequent lives of Arab Revolutionaries” l'ANR – SHAKK : “ De la révolte à la guerre en Syrie : conflits, déplacements, incertitudes” et partageront leurs expériences de recherche sur les questions suivantes : Quels sont les notions théoriques et les outils méthodologiques pour analyser et conceptualiser la nature dynamique des mouvements sociaux en SHS ? Quels sont les enjeux éthiques et pratiques dans l’étude des processus de contestation politique et de restauration autoritaire ? Quelle est ou devrait être la position du/de la chercheur·e qui observe et cherche à analyser les épisodes de contestation, surtout vis-à-vis de la répression opérée sur les contestataires ? Comment, pourquoi, et dans quelle mesure les chercheur·e·s en SHS peuvent interagir avec les organisations de la société civile pendant une phase de contestation politique ? Quelles sont les meilleures méthodes et outils de partage de connaissances et de recherche à distance à employer en temps d’instabilité politique ? Dans quelle mesure est-il possible de développer une approche interdisciplinaire et multi- méthodologique des mouvements de contestation politique et de restauration autoritaire ?
Responsables :
Leyla Dakhli, CNRS- Centre d’histoire sociale des mondes contemporains, Aubervilliers/ DREAM, Kmar Bendana, Université de la Manouba, Tunis/ DREAM Arbia Selmi, IRD, Ceped, ERC LIVE-AR Anna Poujeau, CNRS, EHESS Barbara Casciarri, Univ. Paris 8, LAVUE |
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