8h30-10h30 > Circulations, mobilités et transformations des sociétés au temps de la Nahda et du réformisme musulman (1/2)Circulations, mobilités, et transformations des sociétés au temps de la Nahda et du réformisme musulman (1/2) mar 11 juil 23
Résumé : Dans la perspective de la question d’agrégation qui promeut une vision transversale et transrégionale de l’histoire africaine, cet atelier, pensé comme premier volet d’une réflexion plus générale (voir Ferrand, Pesquet), interrogera les notions de circulation, de mobilité et de transformation au Maghreb, en Égypte et dans l’Empire ottoman de manière générale au temps de la Nahda et du réformisme musulman. Cette contribution à l’histoire connectée de l’Afrique du Nord à la fin du XIXe siècle et au début du XXe veut donner une profondeur historique aux circulations des années 1950 aux années 1980 sur lesquelles s’interroge la deuxième partie de l’atelier. Les dynamiques de circulation du XIXe siècle sont à comprendre dans un contexte international de révolution industrielle et de mondialisation : l’Empire ottoman, première puissance musulmane mondiale à cette époque, voit se développer ses infrastructures routières, portuaires et postales, réduisant considérablement les temps de déplacement et facilitant ainsi les échanges et mobilités (humaines et matérielles). Ces échanges ont fortement contribué au mouvement de réformes sociales et politiques du XIXe siècle. À rebours d’une historiographie de plus en plus remise en question présentant ce mouvement comme le résultat d’échanges Nords-Suds et comme prémices du développement du nationalisme, nous tenterons d’explorer les formes de circulations et d’échanges dans des espaces moins étudiés et de populations ou d’idées souvent négligées. Variées, ces circulations le sont d’abord quant à leur nature : réalisées dans le cadre de projets de réforme portés par des hommes d’État ou des oulémas, elles sont parfois nourries par la dissidence et l’exil, ou concernent des communautés migratoires soucieuses de conserver un lien avec leurs proches. Intra-ottomanes (entre Tunis et Constantinople, par exemple) ou avec d’anciennes provinces désormais colonisées (comme l’Algérie), ces circulations mettent également l’Empire en relation avec d’autres régions du monde, comme le continent européen (ce dont témoigne le cas des anarchistes italiens en Tunisie et en Égypte) et le monde malais (à travers les pèlerinages indonésiens à la Mecque). La mobilité au temps de la Nahda touche une population très diverse et il conviendra d’en analyser les particularités selon l’origine sociale et géographique des acteurs mais aussi selon leur genre. Enfin, les intervenant-e-s étudieront dans quelle mesure ces circulations transforment, de façon volontaire ou non, les sociétés et comment les discours et les idées portés par les acteurs sont adaptés, appropriés, voire radicalement transformés selon les dynamiques sociales, intellectuelles et politiques des espaces concernés. Cet atelier est proposé comme premier volet d’un double atelier portant sur la question des circulations, mobilités et transformations aux XIXe et XXe siècles (voir la proposition portée par Laure Pesquet et Antoinette Ferrand, « Circulations, mobilités et transformations des sociétés au temps du développementalisme (2/2) »). Responsables :
Abel Solans, Centre d’histoire de Sciences Po Paris Samia Kotele, ENS de Lyon, Institut d’Asie Orientale Salma Hargal, Centre d’histoire de Sciences Po Paris Sophia Mouttalib, ENS de Lyon,Triangle
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