La résistance face aux libertés individuelles est la manifestation de l’esprit paternaliste à caractère patriarcal au sein de la société. L’évolution sociale et économique ne rime pas avec les normes culturelles et traditionnelles. D’un côté, les mouvements des libertés individuelles révèlent une prise de conscience de l’individualité du citoyen et de sa liberté, d’un autre côté, les formes de résistances dévoilent le décalage entre l’évolution de la société et la stagnation de ses normes et lois. Le débat autour des libertés individuelles n’est pas récent et il continue à susciter une controverse auprès des Marocains. Ce sujet a été discuté ces dernières années par les écrivains, les journalistes, les artistes, les penseurs, les défenseurs des droits de l’Homme, etc. Entre défense et résistance, l’enjeu est à la fois politique et culturel pour mesurer le degré de transformation et d’évolution de la société et le développement du sentiment d’individualité face à l’esprit communautaire et paternaliste. D’ailleurs le but du débat autour des libertés individuelles étant est de soulever les problèmes liés à l’égalité et les aux libertés individuelles, qu’elles soient liées à la croyance, aux choix sexuels, à l’avortement ou autre.

En effet, les rapports de genre sont au cœur de ce débat, notamment que avec le changement de statut des femmes et leur accès au marché de travail et aux postes de décision, qui a remis en cause ses leur rôle traditionnel en tant que femme au foyer sous la tutelle de l’homme. La prise de conscience de son individualité, de son autonomie et de son droit à s’exprimer dans l’espace public et à se l’approprier, font que le débat autour des libertés individuelles se trouve en opposition aux normes patriarcales et autoritaires. D’ailleurs, l’un des buts majeurs de la lutte pour les libertés individuelles est que les lois portant atteinte à la vie privée et à la liberté de de l’individu notamment le droit de disposer de son corps doivent être soient abrogées.

Responsable de l'atelier :
Pr. Saadia Taouki, Professeure à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines Ain Chock Université Hassan II de Casablanca, Laboratoire GELM - Genre, Education, Littérature et Medias. Présidente du Centre Égalité et Genre- Maroc

Rhita Iraqi, Professeure, Université Hassan II de Casablanca
Les femmes dans l’espace public au Maroc

Zineb Khadali, Post-Doctorante, Université Hassan II de Casablanca, Faculté des lettres et des sciences Humaine Ain Chok de Casablanca, Maroc
Genre et libertés individuelles au Maroc : entre évolution et entraves ?

Rajaa Nadifi, Professeure, Université Hassan II de Casablanca
Figures de résistance dans le roman féminin marocain

Rim Zouhair, Doctorante, FLSH Aïn Chock, Université Hassan II de Casablanca
Liberté féminine et dévoilement de la vie privée du couple

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