11h-13h > L’exhérédation de la Femme kabyle (1748-1749)L’exhérédation de la Femme Kabyle (1748-1749)mer 12 juil 23
Résumé : Le but de cet atelier est d’apporter un éclairage à une question complexe de l’histoire sociale de la Kabylie : la place des femmes dans la société. La société kabyle, comme toutes les sociétés traditionnelles, repose sur un système social particulier, marqué principalement par un statut patriarcal. La famille kabyle est constituée de l'ensemble de la parenté par les hommes, conçue comme exclusivement masculine. Depuis longtemps, Les Kabyles sont imprégnés des préceptes de la religion musulmane dans leur vie quotidienne notamment sur la question de l’héritage. L’esprit kabyle répugnait toutefois à admettre que la femme disposât de cette terre qu'elle ne pouvait pas cultiver. Après de nombreuses actions de transfert de propriété à des éléments extérieurs à la famille, et suite au retour des « disparus » des guerres menées par la régence d'Alger en Méditerranée, les At Yiraten décident à partir de 1737-1740 de changer les lois sur l'héritage des femmes mariées, afin de soustraire les terres kabyles à la convoitise des Turcs. Le 21 décembre 1748, les tribus des At YiIraten, des At Frawsen, des At Itturar, des At Jennad, et des At Ghubri, réunies au village d’Agwmum, prirent la décision d'exclure solennellement la femme de l'héritage. L’exhérédation de la femme kabyle était-elle une solution d’appui et de résistance face aux menaces de destruction de la structure sociale traditionnelle ? Responsable :
Rebeha Chouyoukh, Doctorante en anthropologie, Université Mouloud Mammeri, Tizi Ouzou, Algérie Mezhoura Hocine l’hadj épse Salhi, Maîitresse de conférences, Université Mouloud Mammeri, Tizi Ouzou, Algérie Nacera Sahir, Professeure des universités, École Nationale Supérieure de Bouzaraeah, Alger |
| Personnes connectées : 5 | Flux RSS | Vie privée |
|
