14h30-16h30 > Témoignage féminin au Moyen Orient : transmissions et silences sur des expériences violentesTémoignage féminin au Moyen Orient : Transmissions et silences sur des expériences violentes mar 11 juil 23
Résumé : Les études sur la mémoire ont mis en évidence la difficile émergence de la mémoire des personnes féminines traumatisées. Dans des contextes patriarcaux mais aussi révolutionnaires, où la violence de genre apparaît comme une arme pour empêcher les femmes de s'engager dans des groupes politiques hostiles au pouvoir, l'affirmation de la mémoire des femmes victimes de violences politiques trouve les plus grands obstacles. Les contextes examinés sont historiquement unis par une violence politique marquée. Les récits qui en résultent laissent place à la dimension masculine de la mémoire, marginalisant les femmes victimes. La mémoire masculine est également fortement liée à la production de l'historiographie nationale, alors que la mémoire féminine n'y est pas intégrée. L'atelier explore les mémoires politiques féminines liées à la violence et leur impact potentiel sur les histoires nationales. La mémoire féminine, en fait, questionne la version officielle de l'histoire et le récit hégémonique de l'État. Un autre aspect concerne les biographies et les récits de vie des protagonistes qui écrivent leurs propres histoires de violence. Nous proposons d'intégrer les perspectives des acteurs différemment positionnés et d'analyser les modalités de production des mémoires traumatisantes liées aux violences faites aux femmes, en précisant dans quelles circonstances les recollections ont émergé, ce qui a motivé l'écriture et quel accueil ces récits ont reçu. Responsable :
Martina Biondi, Doctorante, University of Perugia, Italie Gün Elif, Master, INALCO/EHESS, France Rania Said, Postdoctoral Teaching Fellow, University of Massachusetts Boston, USA Lucie Drechselová, Maîtresse de conférences, EHESS, France |
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